Grippe A (H1N1) : les grandes entreprises se préparent, pas les autres

En cas de pandémie grippale, les entreprises et administrations pourraient se trouver en butte à des records d'absentéisme, atteignant voire dépassant 40%. Mise en place d'une cellule de veille sanitaire, élaboration de stratégies pour la poursuite de l'activité, constitution de stocks de masques chaque entreprise anticipe au mieux. Les plus grandes en tout cas.

Chez le constructeur automobile PSA par exemple, le premier « plan pandémie » date de 2006. « Nous avons une stratégie de gestion du risque sanitaire dans sa globalité », nous-a-t-on assuré au service médical. « Nous nous préoccupons donc du virus H1N1 mais aussi de l'ensemble des risques infectieux qu'il peut y avoir sur la planète ».

Concernant la grippe A (H1N1), « nous avons mis en place une gradation du risque en fonction de la situation de chaque pays. Chaque déplacement d'un collaborateur dans une zone à risque est ainsi évalué. Nous sommes en conformité avec les recommandations des autorités françaises ».

Celles-ci ont en effet établi un plan gouvernemental « pandémie grippale », comportant des recommandations aux entreprises. Il y est question « d'évaluation des ressources humaines nécessaires au maintien des activités indispensables », de mesures « pour protéger la santé des salariés (organisation du travail en temps de crise, mesures d'hygiène, port de masques) », et encore d'identification « des activités qui doivent être assurées en toutes circonstances et de celles qui doivent être différées ».

« Ne rien faire va coûter cher »

En théorie, chaque entreprise doit se doter d'une cellule de veille sanitaire. C'est le cas chez Anios (450 personnes), spécialisée dans les produits de désinfection. « Nous avons mis en place des procédures qui évoluent au rythme des niveaux d'alerte », nous explique Jacques Criquelion, le directeur scientifique. « Par ailleurs, un certain nombre de nos collaborateurs sont formés pour être multi-opérateurs, prêts à travailler à effectifs réduits. Néanmoins, si plu... Lire la suite sur DestinationSante.com

Un premier cas de grippe A (H1N1) en Arabie Saoudite, deux nouveaux décès aux Etats-Unis

Alors que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) annonce ce matin 1 863 nouveaux cas de grippe A (H1N1) dans le monde, c'est au tour de l'Arabie Saoudite d'enregistrer son premier cas. Il s'agit d'une infirmière de nationalité philippine qui rentrait d'un séjour dans son pays. Après Bahreïn, l'Egypte, le Koweït et le Liban, le Royaume saoudien est le 5ème pays arabe à être infecté.

Selon le dernier point de situation de l'OMS établi à 6h00 GMT ce mercredi 3 juin, 19 273 personnes ont déjà été touchées dans 66 pays, et 117 ont succombé. Comme depuis plus d'un mois, ce sont les Etats-Unis qui demeurent le principal foyer d'infection, avec 10 053 malades. Soit 1 078 cas de plus qu'hier, à la même heure. Deux décès supplémentaires ont également été signalés, portant à 17 le nombre des cas mortels dans le pays.

Au canada aussi, le virus se montre de plus en plus menaçant. Ottawa rapporte 194 nouveaux cas ces dernières 24 heures, ce qui porte à 1 530 le nombre de personnes ayant déjà contracté la maladie. Aucun décès n'a en revanche été observé.

La bonne nouvelle nous vient du Mexique où aucun nouveau cas n'a été notifié aujourd'hui. Le pays est en pleine convalescence après un mois de lutte sans répit contre le virus A (H1N1), qui a déjà fait 5 029 victimes parmi lesquelles 97 n'ont pas survécu.

Enfin, signalons que les experts de l'OMS n'arrivent toujours pas à tomber d'accord sur le passage à la phase 6 (sur une échelle de 6) du Plan Pandémie, même si tout semble converger vers une hausse du niveau d'alerte. « Nous sommes encore en phase 5 mais nous nous approchons sérieusement de la phase 6 car il est évident que le nouveau virus grippal continue de se répandre » concluait hier lors d'un point presse le Dr Keiji Fukuda, directeur-général adjoint de l'OMS. Il faut dire que cela fait près de trois semaines que l'OMS annonce un passage imminent à la phase 6
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42 cas confirmés en France dont un lié à une transmission "secondaire"

L'Institut de veille sanitaire (InVS) a annoncé mardi un total de 42 cas de grippe H1N1 en France, dont pour la première fois un est lié à une transmission "secondaire" chez une personne n'ayant pas voyagé, mais ayant été en contact avec un cas confirmé de retour des États-Unis. Il s'agit d'une jeune femme de la région Poitou-Charentes, selon un communiqué de l'InVS.

D'après Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à l'Invs, cette transmission secondaire était toutefois "tout à fait attendue" et "n'est pas inquiétante". "Ce qui est presque étonnant, c'est de n'avoir jusqu'à maintenant identifié aucun cas secondaire", a-t-il souligné, jugeant que "c'est normal qu'une personne contamine son entourage proche, le temps qu'elle s'identifie comme un cas possible". "Tant qu'on peut remonter la chaîne, on n'est pas inquiet", a indiqué l'épidémiologiste. Le problème, c'est "si on avait raté des maillons de la chaîne" et qu'il y ait transmission communautaire, c'est-à-dire "des cas chez des gens sans lien avec quelqu'un qui revienne d'une zone infectée". Or, les 41 autres cas sont tous "importés" (11 du Mexique, 25 des États-Unis, 2 du Canada et 3 de république Dominicaine). Des 42 cas, 21 sont situés en Ile-de-France. 18 des 42 cas sont hospitalisés. De plus, 17 autres cas sont en cours d'investigation. "Aucune forme sévère n'a été observée", a détaillé l'Invs.

Depuis le début de l'épidémie, les autorités sanitaires ont multiplié les messages de prévention sur le lavage des mains ou l'utilisation de mouchoirs en papier pour éviter justement la contamination de personnes saines par une personne contaminée à l'étranger. Elles ont demandé aussi aux personnes malades de ne pas se rendre aux urgences ni dans un cabinet médical, pour éviter de propager le virus.... lire la suite de l'article sur Lepoint.fr